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Anecdotes

 

Première anecdote

Frédéric du Nord de la France, me téléphone un jour : "Christian, j'ai une nouvelle ponte ( 2 oeufs ), la cinquième cette année, de phelsuma madagascariensis (photo ci-dessous) et je ne peux plus conserver d'individus supplémentaires. J'ai déjà 5 terrariums et même des femelles supplémentaires, je ne saurai les garder". On peut orienter le sexe des naissances en modifiant la température d'incubation. "Hélas" lui répondis-je " Ce sont des animaux protégés et je ne sais vraiment pas à qui tu pourrais les confier".

Une anecdote des plus communes, mais ce ne serait sans compter sur le côté paradoxale de la situation. En effet, ces animaux sont gravement menacés dans leurs aires de répartition. La disparition des forêts, notamment à Madagascar, les condamne à une extinction prochaine.
On ne pas blâmer les malgaches qui détruisent la forêt pour surseoir la famine. La confection de charbon de bois constitue un élément vital. Sans bois ...pas de charbon de bois.
Nous avons la chance de reproduire, en captivité, des espèces menacées d'extinction dans leur milieu naturel et au nom de je ne sais quel critère administratif, nous devrions rester les bras croisés à voir s'éteindre des espèces devenues rarissimes à cause des hommes, au lieu d'entretenir et préserver cette biodiversité au profit des générations futures.
Le cas relaté n'est pas rare, c'est cette clandestinité contrainte qui lui donne son aspect exceptionnel. Frédéric a dû détruire cette ponte et d'autres ensuite. Le manque de place (ces geckos sont très territoriaux même conservés en couple). Frédéric, en éleveur raisonnable, a sacrifié une future progéniture au profit d'une conservation équilibrée de ses terrariums et ses reproducteurs. Chez certaines espèces, l'introduction d'un sujet supplémentaire peut provoquer des réactions inattendues. Alors pourquoi ne pas laisser les oeufs avec les parents ? me diriez vous ! Eh non, ce n'est pas possible, les petits parviendraient certes à éclore, mais seraient dévorés par les parents. Ce n'est pas le but recherché.
L'élevage des animaux domestiques ou exotiques n'est pas simple. On ne s'invente pas éleveur, mais c'est plutôt une fibre qu'ont quelques uns d'entre nous. Pour des raisons X ou Y, l'administration s'est mise dans la tête qu'il y avait, dans ce hobby, un vil côté mercantile lié à un pseudo trafic. Si vous connaissez des éleveurs sérieux qui roulent sur l'or, indiquez le nous ! Nous serions très intrigués de les rencontrer.
Les donneurs de leçons ne sont en général pas compétents pour juger les amateurs éleveurs. J'ai rencontré ces senseurs à plusieurs reprises lors de réunions d'information : les réactions étaient toujours les mêmes (même de la part d'associations de réputation internationale notoire W.....et d'autres.). "nous préférons les voir disparaître dans la dignité...." Où est cette dignité, quand les hommes ravagent les biotopes ? ". ou encore " nous préférons que les animaux saisis soient euthanasiés plutôt que laisser chez l'éleveur en saisie fictive...".
En dehors de toute polémique, des anecdotes de cette nature, nous en recevons des centaines par an.

Chbal

 

Seconde anecdote

* Jacky réside dans l'est de la France ; il déposé une demande de certificat de capacité depuis plus de dix ans pour la conservation des mammifères et des oiseaux. Il est titulaire, pour l'Europe, d'un permis spécial pour le transport des gros animaux d'un établissement à un autre. Il est tantôt appelé par les parcs pour soigner les pieds d'un éléphant ou encore déplacer un rhinocéros.
Comme vous pouvez en juger, on ne peut certes pas passer outre les compétences de Jacky. Chaque semaine, son véto fait le tour de ses parcs et signe le registre.
Toutes les entrées et sorties sont scrupuleusement consignées. Jacky détient des yacks entre autres, depuis des années (des animaux recueillis, alors qu'un petit zoo allemand fermait ses portes et devait passer par l'abattoir les animaux qui ne trouvaient pas acquéreurs.). Les documents administratifs pour l'accueil et le transport des yacks furent établis dans les règles de l'art, pour rentrer sur le sol français ces animaux voués à une fin tragique. Logés dans un vaste enclos, et bien que toutes les démarches vétérinaires fussent entreprises, impossible d'obtenir des boucles pour l'identification. En passant la frontière, du statut d'animal domestique, ils n'avaient plus d'existence légale en France.
Jacky continue à contrôler ses animaux pour la prévention de la brucellose et adresse les résultats aux autorités compétentes, mais rien n'y fait.
Pourtant les yacks sauvages n'existent quasiment plus, nous n'avons plus que la variété domestique......donc l'obtention de boucles devrait n'être qu'une formalité.
Une autre question : Comment se fait il, qu'après un dépôt en règle, Jacky n'ait jamais été convoqué pour le passage du certificat de capacité ?
Dans son élevage, une autre aberration ; Jacky possède plusieurs couples de aras, dont des aras ararauna. Comble de malchance, ses aras reproduisent tous les ans. Mais où le problème se corse, ce sont des oiseaux repris par l'arrêté de Guyane et impossible de céder un oiseau à un éleveur non capacitaire. Vu le problème qu'engendre une telle situation, je peux vous dire que les demandes ne se bousculent pas au portillon. J'ai eu Jacky au téléphone en sept.02, et c'était la seconde ponte de ses aras bleus cette année. Il ne pouvait pas les conserver puisqu'il avait encore des petits au sevrage, les parcs et capacitaires n'étaient pas intéressés, de plus nous étions au seuil de l'hiver. Les laisser avec les parents aurait été envisageable, mais Jacky a moult activités et, en son absence, des aras avec des petits deviennent très agressifs et aurait mis en péril le soigneur occasionnel....... son père. J'étais en quelque sorte son dernier recours, avant qu'il ne brise les oeufs. Hélas, je ne fus pas en mesure de lui apporter ce qu'il cherchait............je vous laisse deviner la suite.
Le statut des aras est très précaire dans la nature, toujours pour la même raison : dégradation des habitats. Nous avons la chance de reproduire ces espèces, afin qu'elles ne soient plus prélevées et, une réglementation idiote nous contraint à détruire des couvées.

Chbal